Welcome to Driving with Dementia

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Je suis proche aidant(e) d’une personne atteinte de trouble neurocognitif qui conduit encore. Je voudrais en savoir plus sur :

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Reconnaître quand la conduite devient non sécuritaire

Aux stades préliminaires du trouble neurocognitf, les personnes qui en sont atteintes peuvent remarquer des changements dans leur façon de conduire. Il en résulte qu’elles font des ajustements quant au moment où elles conduisent. Par exemple, elles peuvent se limiter à ne conduire qu’à la lumière du jour ou uniquement vers des lieux qui leur sont familiers. Cependant, à mesure que le trouble neurocognitif progresse, elles perdront leur capacité à déterminer elles-mêmes quand elles ne sont plus capables de conduire de façon sécuritaire et qu’elles devraient cesser de conduire. Il est important que vous interveniez pour réduire le risque d’accident.

Vous ne pouvez pas compter sur la personne atteinte de trouble neurocognitif pour reconnaître quand sa conduite est non sécuritaire. Par conséquent, vous devez observer régulièrement sa façon de conduire et surveiller tout changement dans son aptitude à conduire. Pour vous aider à remarquer les signes d’avertissement indiquant que sa conduite automobile est non sécuritaire :

  • utilisez la liste de contrôle Warning Signs For Drivers With Dementia (cliquez ici) produite par l’organisme The Hartford (en anglais seulement);
  • visionnez ces deux vidéos (en anglais seulement) au sujet de signes d’avertissement supplémentaires à observer.
Source: Centre Reitman, Département de psychiatrie, Sinai Health, grâce à un financement Enhancing Care for Ontario Care Partners, qui fait partie de la stratégie sur la démence du ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario

 

Source : www.careblazers.com

La meilleure approche est d’appuyer les décisions de conduite autant que possible sur une information objective. Dès qu’il y a un diagnostic de trouble neurocognitif, observez la conduite automobile de la personne qui en est atteinte sur une base régulière et surveillez l’apparition de tout signe de changement dans sa façon de conduire. Cela vous évitera de retarder une intervention ou d’intervenir trop tôt.

De plus, reconnaître les signes d’avertissement que l’aptitude à conduire de la personne atteinte de trouble neurocognitif est en train de changer, vous aide à vous assurer que vous ne manquez aucun indice que son aptitude à conduire diminue. Gardez à l’esprit que :

  • Les incidents mineurs, même s’ils ne se produisent qu’une fois, peuvent indiquer qu’il est temps que la personne atteinte de trouble neurocognitif envisage sérieusement de cesser de conduire.
  • Lorsque les incidents mineurs deviennent plus fréquents, ou s’il y a un incident majeur, il est temps que la personne atteinte de trouble neurocognitif cesse de conduire.

En surveillant régulièrement la conduite automobile de la personne atteinte de trouble neurocognitif, veillez également à :

  • avoir des discussions régulières avec la personne atteinte de trouble neurocognitif au sujet de son aptitude à conduire;
  • discuter de toute préoccupation que vous avez au sujet de la personne atteinte de trouble neurocognitif avec ses prestataires de soins de santé.

Voici ce que disent certains membres de la famille :

  • Demandez à la personne atteinte de trouble neurocognitif de vous conduire à différents endroits pour observer son comportement. Si vous avez le moindre doute, il est temps d’agir. Il n’est pas seulement question de votre être cher. Il est également question d’autres usagers de la route qui pourraient être blessés s’il se produisait quoi que ce soit.
  • Restez en contact avec l’équipe médicale pour obtenir le soutien nécessaire pour renforcer le message de ne plus conduire au moment voulu.

Une évaluation au volant est nécessaire dès que vous avez l’impression que la conduite automobile de la personne atteinte de trouble neurocognitif pourrait être non sécuritaire. L’objectif d’une évaluation au volant est d’établir si la personne atteinte de trouble neurocognitif peut continuer à conduire et, le cas échéant, dans quelle mesure.

Comprendre en quoi consiste une évaluation au volant

Une évaluation au volant va bien au-delà du type d’examen de conduite que la personne atteinte de trouble neurocognitif a passé pour obtenir son permis de conduire au départ. Au lieu de tester l’aptitude générale à conduire, elle évalue si le trouble neurocognitif a un effet sur l’aptitude à conduire de la personne qui en est atteinte. Les évaluations de la conduite ne sont pas toutes pareilles. Elles dépendent de la source de l’évaluation, de ce sur quoi elles se concentrent et du type d’évaluateur.

 

Les centres spécialisés en évaluation de la conduite

Ces centres se spécialisent en évaluation de personnes atteintes de problèmes médicaux qui pourraient rendre leur conduite automobile dangereuse, y compris les troubles cognitifs. L’évaluation est menée par un moniteur de conduite et un ergothérapeute (un type de professionnel de la santé).

Par exemple, cela comprend en général :

  • Une évaluation clinique comprenant la revue des antécédents médicaux et ceux de la conduite automobile ainsi que des examens cliniques liés à la performance de conduite :
    • La vue, comme la perception de la profondeur, la vision périphérique, les aptitudes oculospatiales et la sensibilité au contraste.
    • La capacité cognitive, comme le jugement et la mémoire, la capacité à suivre des instructions et la vitesse de réaction du cerveau.
    • Les habiletés motrices, comme la force, l’amplitude des mouvements, la coordination, la sensation et le temps de réaction.
  • Une évaluation sur route de la capacité à affronter la circulation, de l’attention, de la résolution de problèmes et du jugement.
  • Les résultats - Au lieu d’une simple mention « Réussite » ou « Échec », un rapport final écrit fournit les résultats cliniques, les forces et les faiblesses de la conduite et des recommandations. Ces dernières précisent si la conduite doit cesser ou continuer et, le cas échéant, dans quelles conditions. En plus du rapport écrit, l’ergothérapeute discutera des résultats avec vous et avec la personne atteinte de trouble neurocognitif.


Les agences gouvernementales d’émission de permis de conduire et les auto-écoles

Ce qui est compris dans l’évaluation de la conduite varie selon la région, mais ne comprend pas en général l’évaluation spécifique des effets des troubles neurocognitifs sur l’aptitude à conduire de la personne qui en est atteinte.

Par exemple, cela ne comprend pas en général :

  • le détail des forces et des faiblesses, juste la mention « Réussite » ou « Échec »;
  • ni de test cognitif.
Comme l’évaluation de la conduite ne vise pas spécifiquement l’évaluation de l’aptitude à conduire des personnes atteintes de trouble cognitif, une personne qui en est atteinte pourrait réussir l’évaluation tout en ayant une conduite non sécuritaire. Ce type d’évaluation de la conduite n’est pas un indicateur valide de si la personne atteinte de trouble neurocognitif peut conduire de façon sécuritaire.

    Tirer le maximum d’une évaluation au volant

    Lorsque vous faites le nécessaire pour que la personne atteinte de trouble neurocognitif passe une évaluation de conduite au volant, posez les questions qui suivent au centre d’évaluation :

    • Le médecin de la personne atteinte de trouble neurocognitif doit-il envoyer une recommandation?
    • Que comprend l’évaluation?
    • Quel type de professionnel mène l’évaluation?
    • Quel est le coût de l’évaluation?
    • Un rapport écrit est-il fourni après l’évaluation?

    Le médecin de la personne atteinte de trouble neurocognitif est une ressource précieuse qui peut aider :

    en discutant de vos préoccupations relatives à la conduite non sécuritaire

    Il est vraisemblable que le médecin de la personne atteinte de trouble neurocognitif a de l’expérience avec des patients dont l’aptitude à conduire a été touchée par différents problèmes médicaux, dont un trouble neurocognitf. Essayez de rencontrer le médecin en privé, sans la personne atteinte de trouble neurocognitif, pour discuter des problèmes de conduite automobile que vous avez remarqués. Le médecin pourrait alors recommander que la personne en question vienne pour une évaluation à son cabinet comme décrit ci-dessous.

    en menant une évaluation en cabinet de l’aptitude à conduire

    Lorsqu’un patient est atteint d’un problème médical comme un trouble neurocognitif qui augmente le risque d’accidents automobiles, le médecin a certaines obligations légales. Dans la plupart des provinces et territoires au Canada, le médecin doit évaluer les capacités cognitives de la personne atteinte de trouble neurocognitif et recommander si elle peut continuer à conduire ou non.

    Lors d’un rendez-vous au cabinet pour une évaluation, le médecin passera en revue les médicaments que prend la personne atteinte de trouble neurocognitif, évaluera ses fonctions cognitives, comme la mémoire et le raisonnement, et pourrait effectuer un examen physique. Puis, le médecin discutera des résultats de l’évaluation et des recommandations avec la personne atteinte de trouble neurocognitif.

    Si la recommandation est de cesser de conduire

    • La plupart des provinces et territoires au Canada exigent que les médecins envoient un rapport sur leur recommandation au ministère des Transports.
    • Aux États-Unis, les lois relatives au rapport des médecins varient d’un état à l’autre.
    • Si vous craignez que la personne atteinte de trouble neurocognitif oublie qu’elle ne doit plus conduire, demandez au médecin une lettre comme celle-ci (cliquez ici) en guise de rappel. Elle a été produite par le Programme gériatrique régional de l’Est de l’Ontario (en anglais seulement).

    Si le médecin n’est pas certain de l’aptitude à conduire de la personne

    • Le médecin recommandera vraisemblablement une évaluation de la conduite au volant pour la personne atteinte de trouble neurocognitif.
    • Si l’évaluation établit que la personne atteinte de trouble neurocognitif devrait cesser de conduire, le médecin peut devoir aviser les autorités compétentes de cette recommandation.

    Si le médecin estime que la personne atteinte de trouble neurocognitif peut continuer à conduire sans danger

    • Le médecin recommandera vraisemblablement de surveiller l’aptitude à conduire de la personne atteinte de trouble neurocognitif.
    • Par exemple, le médecin pourrait recommander que la personne atteinte de trouble neurocognitif vienne le voir pour un rendez-vous tous les 6 à 12 mois pour une autre évaluation à son cabinet.

     

    Voyez les différentes façons d’identifier les signes d’avertissement d’une conduite automobile non sécuritaire dans les trois premières vidéos. De plus, la troisième vidéo discute de ce qu’il faut faire si la personne atteinte de trouble neurocognitif est réticente à rencontrer un médecin au sujet de sa conduite automobile.


    Source: Centre Reitman, Département de psychiatrie, Sinai Health, grâce à un financement Enhancing Care for Ontario Care Partners, qui fait partie de la stratégie sur la démence du ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario

     

     
    Source: www.careblazers.com 

     


    Source: www.careblazers.com

     

    Voyez comment les proches aidants remarquent des changements dans la conduite automobile de la personne atteinte de trouble neurocognitif. Bien qu’une partie du contenu soit spécifique à l’Australie, la plupart des idées sont utiles, quel que soit votre lieu de résidence.


    Source: Alzheimer's Australia Vic.

     

    Voyez comment cette femme encourage sa mère à envisager de faire évaluer sa conduite automobile. Veuillez noter que cette vidéo mentionne une ressource appelée Eldercare Locator à l’adresse eldercare.gov qui est située aux États-Unis et qui ne s’applique donc pas au Canada.


    Source: L’Alzheimer's Association

    Cliquez sur les titres ci-dessous. Une fois la feuille de travail passée en revue, le fait de fermer la page Web vous ramènera automatiquement ici.

    • Utilisez la feuille de travail Dementia and Driving – A Decision Aid (cliquez ici) pour vous aider à décider s’il est temps de cesser de conduire. Il s’agit de l’adaptation canadienne de l’aide à la décision produite par l’université de Wollongong en Australie. Veuillez noter que le téléchargement peut prendre environ une minute.