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Comprendre les troubles neurocognitifs et les risques à conduire

Un diagnostic de trouble neurocognitif ne signifie pas automatiquement que la personne qui en est atteinte ne peut pas conduire de façon sécuritaire et les divers types de troubles neurocognitifs ont un impact différent sur les fonctions cérébrales. Cependant, à mesure que le trouble neurocognitif progresse, la personne devra finalement cesser de conduire en raison de l’aggravation du trouble neurocognitif. Plus son aptitude à conduire est perturbée, plus le risque de collision est élevé. Par conséquent, faciliter la cessation de conduire, y compris suivre les exigences de déclaration provinciales des conducteurs médicalement à risque, est essentiel pour garder la personne atteinte de trouble neurocognitif, sa famille et le public en sécurité. L’éducation de la personne atteinte de trouble neurocognitif et de ses proches aidants au sujet de la relation entre le trouble neurocognitif et les risques à conduire est un premier pas important.

Les conducteurs âgés sont le segment des conducteurs détenant un permis qui croît le plus rapidement. Bien que les conducteurs âgés soient souvent qualifiés injustement par les médias de dangereux, la grande majorité d’entre eux continuent à pouvoir conduire de façon sécuritaire. Cependant, la recherche démontre que les problèmes médicaux comme le trouble neurocognitif ont un impact négatif sur le comportement au volant et mènent à l’inaptitude à conduire. Par exemple, la recherche portant sur la performance au volant de personnes atteintes de trouble neurocognitif montre que :

  • la performance au volant diminue avec l’augmentation de la gravité du trouble neurocognitif;
  • le type de trouble neurocognitif, les domaines cognitifs les plus affectés, les comorbidités médicales, les médicaments et la présence de perturbations comportementales peuvent avoir des effets particuliers sur l’aptitude à conduire.

Les domaines cognitifs courants qui peuvent rendre la conduite automobile des personnes atteintes de trouble neurocognitif non sécuritaire sont :

  • la perte croissante de mémoire;
  • le temps d’attention limité;
  • la capacité limitée à traiter l’information rapidement;
  • le manque de jugement et de capacité à résoudre des problèmes;
  • la désorientation spatiale;
  • la lenteur du temps de réaction;
  • les problèmes de perception visuelle (qui se manifestent dans le sens de l’orientation, dans l’évaluation des distances et de la vitesse, et dans la reconnaissance des objets).

Il en résulte que le trouble neurocognitif peut rendre la conduite automobile non sécuritaire. Par conséquent, lorsque vous consignez les antécédents de la personne atteinte de trouble neurocognitif, tenez compte des signes d’avertissement supplémentaires suivants :

  • la perturbation des domaines cognitifs mentionnés ci-dessus;
  • les difficultés à conduire, comme surveiller les panneaux routiers et les feux de circulation, rester dans sa voie, changer de voie, tourner (surtout les virages à gauche non protégés), maintenir la bonne vitesse et converger, ainsi que faire preuve de prudence pour éviter les collisions;
  • le manque de compréhension qui mène à ne pas être conscient des difficultés de la conduite automobile ou à ne pas les reconnaître.

Certaines personnes atteintes de trouble neurocognitif modérée peuvent être capables de conduire de façon sécuritaire pendant une durée limitée avant de devoir s’arrêter. Cependant, le plus longtemps une personne atteinte de trouble neurocognitif continue à conduire après le diagnostic, le plus le risque de collision est grand. La plupart des études montrent un risque accru de collision de véhicules à moteur parmi les personnes atteintes de trouble neurocognbitif.

La recherche indique que la performance au volant diminue avec l’augmentation de gravité du trouble neurocognitif (Jacobs et al., 2017). Deux revues systématiques ont trouvé que dans 17 études sur 17 utilisant la performance au volant comme indicateur des résultats, les conducteurs atteints de trouble neurocognitif avaient une performance nettement inférieure aux autres. La performance au volant a été mesurée à l’aide d’évaluations sur route, de simulations de la conduite automobile et de rapports sur la conduite. De plus, dans 6 études sur 10 de collisions de véhicules à moteur déclarées par les proches aidants ou les autorités, les conducteurs atteints de trouble neurocognitif étaient impliqués plus souvent dans une collision que les autres. (Chee et al., 2017, Man-Son-Hing et al., 2007). 

Voici quelques sources d’information supplémentaires (en anglais seulement) :